lundi 28 mai 2012

Week-end très productif




Ouf, je l'ai fini à temps !












Mais je ne sais travailler que dans l'urgence. Il fallait déjà me décider pour une technique pour le dessus de l'album.

Jusqu'à présent, j'avais fait de l'incrustation de tissu dans du carton plume. Dans l'ordre chronologique :

Voyages  cyclotouristiques
Pour ses 18 ans
Communion de Nöellie en 2008



J'ai aussi fait un cheval pour Elise dont je n'ai aucune preuve photographique. J'ai utilisé un modèle issu de ce livre :

Pour le dernier en date, j'ai opté pour de la broderie aux points comptés. J'ai trouvé une grille pour le kangourou, l'opéra de Sydney et le perroquet. J'ai brodé les autres éléments en m'aidant de photocopies découpées !
Pour fabriquer cet album, j'ai eu besoin de :
carton, tissu, toile thermocollante (que j'emploie pour renforcer le tissu), colle vinylique, papier pour habiller l'intérieur de l'album, 3 vis à reliure
Et il va sans dire beaucoup d'AMOUR

Cette après-midi, c'était couture.

Pas de vélo aujourd'hui, mais 61 kms dimanche et 35 kms samedi.

























dimanche 27 mai 2012

Bleu, blanc, blond


"Bleu, bleu, le ciel de" Seine et Marne.
Aujourd'hui mon inspiration provient de ce petit livre :
Car il ne vous a pas échappé que hier soir avait lieu l'EUROVISION.


Le Concours Eurovision de la chanson (Eurovision Song Contest ou ESC en anglais), à l'origine Grand-Prix Eurovision de la Chanson Européenne[1], est un concours annuel créé par Marcel Bezençon, directeur de la société de télévision suisse, sur le modèle du Festival de San Remo, et qui eut lieu pour la première fois le 24 mai 1956 à Lugano. Ce concours est retransmis par la télévision à travers l'Europe. Plus récemment, il fut aussi retransmis ailleurs dans le monde (par exemple en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis), mais aussi sur Internet. Le nom de ce concours vient du réseau télévisé Eurovision, conduit par l'Union européenne de radio-télévision (UER) dont l'audience potentielle est d'un milliard de téléspectateurs. Le concours est ouvert à tout pays membre actif de l'UER, ce qui inclut des pays qui ne font pas partie de l'Europe au sens géographique : l'Algérie, l'Égypte, Israël, le Liban, la Libye, le Maroc, la Syrie, ou la Tunisie — . Ainsi, Israël envoie des candidats depuis 1973, alors que le Maroc a participé à une seule occasion, en 1980.
Le premier concours eut lieu en 1956 et sept pays participèrent (trois autres furent disqualifiés pour cause d'inscription tardive). Les sept pays étaient la France, l'Allemagne de l'Ouest, l'Italie, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique et la Suisse. Ils furent rejoints par le Royaume-Uni, le Danemark et l'Autriche l'année suivante, par la Suède en 1958 et par Monaco en 1959. Le 1er janvier 1993, l'OIRT (Organisation internationale de radio et télévision), qui siégeait à Prague et qui gérait le réseau Intervision, fusionne avec l'UER. Ce statut permet aux radiodiffuseurs de l'Est de prendre part au Concours Eurovision de la Chanson, avec les radiodiffuseurs de l'Ouest.
Le morceau repris pour l'indicatif de connexion en Eurovision, pour les événements rassemblant plusieurs radiodiffuseurs, notamment pour le Concours Eurovision de la Chanson, est l'ouverture orchestrale du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier, redécouvert par Carl de Nys en 1953.   (extrait de fr.wikipedia.org)


Ce concours est souvent l'occasion de nous rappeler que la France n'a pas gagné depuis .... 1977. Un fameux anniversaire  : 35 ans de vide sidéral !
La France n'a gagné que 5 fois. Cela fait si peu que cela me prends peu de temps pour vous communiquer les bienheureux :

  • 1958 : "Dors mon amour" chanté par André Claveau
  • 1960 : "Tom Pillibi" chanté par Jacqueline Boyer
  • 1962 : "Un premier amour" chanté par Isabelle Aubret. C'est une découverte, et c'est un petit bonheur : j'aime beaucoup cette chanteuse et je suis très honorée qu'elle ait gagné l'année de ma naissance
  • 1969 "Un jour un enfant" chanté par Frida Boccara
  • 1977 : "L'oiseau et l'enfant" chanté par Marie Myriam. Une chanson que je connais tout particulièrement, je vous ai déjà raconté que c'était ma chanson fétiche lors des mariages. Les frères et soeurs de papa aiment bien pousser la chansonnette. Chacun y allait de la sienne. Michel a ses préférées : "Ma pastourelle" et "Rossignol de mes amours". Pour Berthe, c'est "Les blés d'or". Les autres j'ai oublié. Et bien sûr, tous en coeur, nous chantions l’hymne occitan :

J'ai feuilleté le livre Chansons d'hier à aujourd'hui" pensant y trouver les paroles de "L'oiseau et l'enfant". Que nenni. Il m'a fallut consulter la modernité. Sur le site www.joielire.net, j'ai déniché un texte à trous que je reproduis ci-dessous. A vous de jouer ! Je vous invite fortement à aller faire un petit tour sur le site d'origine (pour retrouver les paroles si vôtre mémoire est défaillante ... ou si le nombre des années vous autorise à ne pas connaître ce patrimoine - si si n’ayons pas peur des mots), mais aussi pour l'amour de la langue française. (Il faut vraiment que je sollicite JP pour qu'il me montre comment ajouter des liens vers mes blogs préférés).



Comme aux yeux de lumière
Qui voit passer, au loin, les oiseaux
Comme bleu survolant la terre
Vois comme , le monde est beau


, le bateau dansant sur les vagues

Ivre de vie, et de vent

, la chanson naissante des vagues

Abandonnée au sable blanc

Blanc, , le sang du poète
Qui, en chantant, invente l'amour
Pour que la vie s'habille de fête
Et que se change en jour

Jour d'une vie où se lève
Pour réveiller la ville aux yeux lourds
Où les matins effeuillent les rêves
Pour nous donner un monde amour


c'est toi, l'amour c'est moi
c'est toi, l'enfant c'est moi


Moi je ne suis qu'une fille de l'ombre
Qui voit briller du soir
Toi mon étoile, qui tisse ma ronde
Viens allumer noir

Noire les hommes et la guerre
Qui croient tenir les rênes du temps
Pays d'amour n'a pas de frontière
Pour ceux qui ont

Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l'oiseau bleu survolant la terre
Nous trouverons ,

L'amour c'est toi, l'amour c'est moi
L'oiseau c'est toi, l'enfant c'est moi
L'oiseau c'est toi, l'enfant c'est moi
L'oiseau c'est toi, l'enfant c'est moi


Quant au petit livre "Chansons d'hier et d'aujourd'hui", ne le cherchez pas trop. Celui que j'ai dans les mains a été édité en 1997. Il est diffusé "par un groupe d'animateurs au service des personnes âgées fréquentant divers groupes et mouvements paroissiaux". Il a été aussi utilisé dans des camps d'ados (organisés par des curés il va de soi) dans les années 70. C'est comme cela que j'ai eu un premier exemplaire dans les mains. Ensuite j'ai cherché bien longtemps. Je crois qu'on ne le trouve que dans le sud de la France. En 1997, on pouvait s'adresser au prêtre de Masseguel (81).

Le titre et les premiers mots de mon message proviennent de ce livret. Second petit jeu de la journée : qui a chanté cette chanson ?

mercredi 23 mai 2012

Tournicoti Tournicoton (2)

Il y a différentes manières de pratiquer le vélo : passionnément, modérément, à toute vitesse, en flânant ...

On peut faire : de la course, des brevets (100, 200, 300, 400, 1000 kms), des diagonales, le Tour de France, le brevet des provinces françaises, la Vélocio, le Paris-Brest-Paris, etc ...

On peut chasser 50 cols, intégrer la confrérie des 100 cols, chercher à atteindre la lune (si, si ça existe !).

Certains font du vélo pour repousser les limites, d'autres pour se prouver leurs capacités.

Les défis à vélo peuvent être grandioses. Mon défi actuel est très modeste : inventer des parcours "tournicoti, tournicoton". Le premier (d'une distance de 47 kms) m'a laissé sur ma fin, il fallait que j'y retourne pour améliorer ce concept.

Donc ce soir je me suis amusée à en tracer un second. 45 kms parcouru, à vol d'oiseau j'étais à 8 kms maximum de mon point de départ.

Quel intérêt ? Aucun, si ce n'est de me procurer un petit bonheur. Tout un programme.


samedi 19 mai 2012

Tournicoti Tournicoton (1)

Non, je ne suis pas montée sur le Manège Enchanté. D'ailleurs je me demande comment ma mémoire a enregistré ces mots. Cette série a débuté le 5 octobre 1964. 500 épisodes plus loin, cela nous mène jusqu'à quand ? A cette époque-là, combien y avait-il d'épisodes par semaine ? Ce dont je suis sûre, c'est que nous  n'avons pas eu la petite lucarne avant 1970. Bref, je n'ai pas souvenir d'avoir regardé ce dessin animé. Je n'ai pas dû regarder guère plus "Minizup et Matouvu", pourtant j'en garde un souvenir embué. Par contre, j'ai suivi les aventures de Saturnin dont la voix reste inoubliable.

Pendant que Jean-Pierre se repose (et prend son mal en patience, plutôt mal d'ailleurs), je fais quelques petites sorties en solitaire (30 à 50 kms). Cette après-midi, je me suis munie de l'appareil photos, souhaitant fixer sur la pellicule un champ de marguerites. Mais j'ai dessiné mon parcours au fur et à mesure des kilomètres, en fonction du vent aussi. Qui change presque tous les jours. Hier il était de sud-ouest (à vue de nez, je ne suis pas une grande spécialiste de la chose). Aujourd'hui il était de nord-est. Bref, les premiers kilomètres de la virée servent à repérer d'où il vient pour s'organiser en conséquence. Quand j'arrive à faire un parcours où il me pousse sur les trois quart, je suis contente de moi !

Mais comme d'habitude, je m'égare ... Je disais donc que je n'ai pas photographié de marguerites car je n'ai pas fait le parcours initialement prévu, pour cause de changement de direction de vent. Vous suivez ?


J'ai quand même réussi à ramener une photo. Oui, une seule. Car l'insolite ne court pas les chemins. Mais j'ai surpris cette voiture (cette camionnette ?) qui s’apprêtait à sortir d'une propriété, ce qui m'a laissé le temps de poser pied à terre, ouvrir ma sacoche de guidon, en retirer l'appareil photo pour enfin faire la dite photo. Heureusement que JP a une technique plus rapide !






Donc j'ai fait un circuit à vélo "tournicoti tournicoton". C'est-à-dire que j'ai tournicoté autour de mon point de départ, car des orages étaient annoncés et je voulais pouvoir rentrer bien vite. Si j'avais dû rentrer en vitesse pour fuir l'orage, je n'étais qu'à 12 kms maximum de la maison. Facile !

Pour mieux se représenter mon affaire, j'ai sollicité Jean-Pierre pour dessiner mon circuit. Après "bidouillage" sur le logiciel adéquat (durée : un bon quart d'heure), impossible de trouver la manœuvre pour l'insérer dans ce message (malgré encore un quart d'heure passé à chercher). J'ai donc recouru à la bonne vieille méthode qui a fait ses preuves : du papier calque et un crayon à papier. En 5 minutes, c'était fait !

Quel intérêt de faire ce petit dessin ?

  1. A me rendre compte que finalement cela ne tournicote pas tant que cela. Il faut que je me fasse une virée genre grand huit. 
  2. A faire travailler votre imagination !

Comme souvent j'ai partagé mon temps libre (qui se souvient que nous avons eu un ministère du même nom en 1981) entre vélo et créations. J'ai un ouvrage sur le feu depuis quelques semaines : notre grande voyageuse m'a commandé un album photos pour ranger ses souvenirs. Il serait temps que je m'active car son retour approche.

Devant un si grand week-end, j'ai pensé pouvoir faire AUSSI un tapis d'éveil.
Mais j'ai eu les yeux plus gros que le ventre ! Il risque de rester en l'état pendant quelques temps. Mon esprit n'a pas fini de phosphorer à imaginer tous les éléments que je vais pouvoir rajouter pour créer un paysage bucolique (mot qui  semble me plaire car je l'utilise à toutes les sauces!)

dimanche 13 mai 2012

Col bleu

"De nos jours, l'expression col bleu est un terme d'argot utilisé pour désigner des individus faisant partie du bas de la hiérarchie de l'entreprise, en particulier les ouvriers et les exécutants des tâches manuelles, par opposition aux cols blancs qui en représentent les dirigeants et les cadres.

Un col bleu est un membre d'une classe ouvrière qui exécute un travail manuel et gagne un salaire horaire. Les cols bleus se distinguent des cols blancs, dont le travail n'est pas considéré comme manuel." ( fr.wikipedia.org)

Pourquoi ce thème aujourd'hui ? Pour varier les COLS. Alors j'aurais pu vous entretenir de col blanc ou de colvert. Mais je n'ai aucun intérêt particulier pour la faune, donc exit le colvert.

Alors que col bleu me parle plus. Pourtant je n'en suis pas une si on s'en tient à la définition ci-dessus. Ni col blanc d'ailleurs. Je me rapprocherais plus actuellement de la blouse grise. 

Et, oui, certains métiers sont - ou ont été - caractérisés par un vêtement. Il semblerait que l'expression "col blanc" remonte au XIX ème siècle, quand les employés de banque devaient porter une chemise immaculée. Les blouses blanches désignent de manière générale les métiers médicaux et paramédicaux. Sur les bords des routes on peut croiser les petits hommes oranges.  J'avais une représentation de pantalon de boucher à petits carreaux ou pied de poule gris/blanc, mais en fouinant sur Internet, je constate que je suis en retard : aujourd'hui la gamme de couleur s'est étendue. Savez-vous qu'il existe toujours une blouse de maquignon, certains distributeurs l'appellent "blouse Villette", pour d'autres c'est la blouse Auvergnate.

Mais revenons à notre col bleu. Si le col blanc blanc désigne la chemise, "le terme col bleu provient de l'habit de travail des ouvriers, une combinaison de toile bleue portée pendant le travail." (Wikipedia)


Pourquoi bleu, et pas vert, marron ou toute autre couleur ? Je me suis souvenue d'un livre acquis à Aix en Provence, qui raconte la saga du textile entre Provence et Cévennes, où il était question de la couleur bleue. J'ai mis un moment à le trouver car il s'était glissé derrière le meuble, mais mes livres étant sacrés, il fallait absolument que je le retrouve, quitte  à y passer la nuit !
"C'est au XIIème siècle que la couleur bleue pénétra la société, au travers de son usage dans la peinture et l'héraldique. Au siècle suivant, elle envahit tous les domaines, ce qui fait dire aux historiens qu'on assista à "un raz de marée bleu". Jusqu'alors absent du vestiaire d'apparat, le bleu devint la couleur des princes, des rois et bien mieux encore, celle de la Vierge Marie. Auparavant, les teinturiers ne savaient obtenir qu'un bleu sale, terne que portaient les paysans lorsque leurs vêtements étaient teints. Désormais, avec l’indigo, mais aussi la guède, on savait produire des tons intenses et lumineux qui étaient les qualités recherchées dans la palette médiévale. [...]

En Europe où elle est cultivée depuis le Néolithique, la guède a longtemps été la seule source de teinture bleue. Son nom provençal, le pastel, désigne un produit pâteux et a fini par désigner la plante elle-même. [...]  

Mais le développement des routes commerciales vers l'Extrême-Orient eut raison de ce succès, en apportant la concurrence de l'indigo, nom qui fut donné à ce colorant en raison de sa provenance. En Inde, son nom est le nil. En Egypte, le Nil signifie "fleuve bleu". [...]

Les pouvoirs colorants de l'indigo sont 30 à 40 fois supérieurs au pastel ! [...] " 

L'utilisation de cette plante déclinera avec l'apparition des procédés chimiques de teinture.

"A la différence des autres colorants naturels, l'indigo ne se dissout pas dans l'eau. Il est en outre impossible de teindre un tissu avec de la poudre d'indigo mélangé à de l'eau. Il faut au préalable "monter la cuve", soit préparer un bain de teinture. C'est pourquoi l'indigo est un colorant de cuve. On va le transformer en un dérivé incolore dans une solution alcaline. Le textile y est plongé. Comme par miracle, lorsqu'on sort le tissu pour l'exposer à l'air, l'indigo redevient bleu en s'oxydant. Et comme il est prisonnier des fibres, il est très résistant à la lumière. [...]

Pour des raisons d'économie, on réutilisait les cuves de bleu qui avaient servi d'abord pour des productions plus luxueuses, que l'on ravivait en rajoutant de l'indigo. Historiens et sociologues expliquent ainsi le fait que l'usage du bleu dans les vêtements de travail se soit répandu dans le Midi. [...]"

Les vêtements bleus de l'ouvrier ont inspiré la styliste Sakina M'Sa. En compagnie d'Olga, j'ai visité au Petit Palais en août 2007,  l'exposition "L'étoffe des héroïnes" qui m'a fait connaître cette créatrice et son parcours qui me plaît bien. (Le texte suivant est extrait de www.reussirmavie.net)

"Née aux Comores en 1972, Sakina M'sa est arrivée en France, à Marseille, à l'âge de 7 ans. Au collège déjà, elle organise un défilé de mode en fin d'année scolaire. "Les mannequins étaient mes copines, les vêtements étaient créés à partir de la nappe cirée de ma mère, des torchons, des boîtes de conserve et de carton... Je ne savais pas coudre" raconte-t-elle. En classe, elle aime la poésie, l'histoire, la géographie. Mais son mode d'expression à elle, c'est le vêtement. Elle suit des études de stylisme à l'Institut supérieur de la mode, un apprentissage chez une costumière... et se lance dans un travail de création très personnel, organisant des défilés dans des usines, des bains-douches, des cabines téléphoniques, des cafés.
On remarque son talent, elle gagne bourses et prix, ce qui ne l'empêche pas de connaître la galère et les petits boulots avant d'échouer, à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis (93) où elle installe son atelier. 
Styliste de mode, Sakina M'sa ne se contente pas de créer des vêtements. Dans sa maison de couture d'insertion, elle aide des femmes sans emploi à remettre la main à l'aiguille. Et encourage les jeunes des cités (et du 93) à croire à leur talent.


Dans ce département marqué par la diversité des cultures, la Comorienne est comme un poisson dans l'eau. Elle poursuit son travail de styliste, créant tous azimuts, accumulant matières et tissus, plongeant aussi dans le "tissu social". Elle ne se contente pas de créer des vêtements métissés, héritiers de toutes les traditions esthétiques, ou de coller sur ses modèles des petits bouts de tissus qu'elle a fait séjourner dans la terre aux quatre coins du monde (histoire de les imprégner d'une signification particulière). Elle ne veut pas seulement donner une seconde vie à des vêtements transformés, mais veut aider des femmes issues de l'immigration à trouver un emploi, des jeunes à croire en leurs talents. 

Pour cela, elle crée un atelier d'insertion par la couture, l'association Daïka. Des femmes issus de l'immigration et sans emploi y apprennent non seulement à coudre (ce qu'elles savent souvent déjà), mais à s'y exprimer en créant de véritables collections qui peuvent être présentées dans des défilés de haute couture et commercialisées. Car chez Sakina M'sa, l'ambition sociale va de pair avec l'exigence culturelle et professionnelle. Dans cette maison de couture d'insertion, on veut produire des vêtements dans les règles de l'art des grands ateliers. Les femmes sont encadrées par Sakina M'sa elle-même, mais également par un chef d'atelier issu d'une grande maison de couture qui a pour mission de transmettre des savoir-faire très précis. En même temps, les participantes de l'atelier sont suivies socialement et aidées à bâtir chacune un projet professionnel.

En montant le projet "l'étoffe des héroïnes", la styliste a voulu continuer à faire le grand écart entre la haute couture et la grande précarité. Prenez un lot de vêtements récupérés par Emmaüs. Un kit couture complet fait de machines, ciseaux, épingles, tissus et matières en tout genre. Maintenant, examinez sur des tableaux du 16e au 19e siècle la représentation des vêtements : les matières et contrastes, les motifs et couleurs, les corps, ce qui est montré, ou caché, les canons de la beauté... Emparez-vous de magazines féminins, découpez les tenues des mannequins et jouez aux cadavres exquis, collez sans souci des conventions. Enfin, dessinez et prenez l'aiguille pour réaliser vraiment votre robe rêvée, celle qui exprime votre être le plus intime et le plus fou. 

Trois femmes de l'association Emmaüs ont participé aux ateliers de customisation, dont deux, sans domicile fixe, étaient hébergées dans un centre d'urgence. Dynamisée par l'expérience, l'une s'est lancée dans une recherche active de travail et s'est inscrite à un cours d'apprentissage de la langue française. Une autre s'est inscrite dans une formation qu'elle a réussi à financer elle-même. La troisième a repris confiance en elle en découvrant ses capacités créatrices."

Voici un aperçu de cette exposition (www.rfi.fr/francefr/articles/091/article_53569.asp - photo Danielle Birck/ RFI)

© Séverine Maublanc

(Photo : Danielle Birck/ RFI)

(Photo : Danielle Birck/ RFI)



(Photo : Danielle Birck/ RFI)



En 2011, Sakina M'Sa a revisité le bleu de travail pour rendre hommage au monde ouvrier. Surprenant, mais emblématique de la démarche de la styliste: rendre leur dignité aux travailleurs modestes et encourager la mixité sociale. Vous pouvez visiter son site pour en savoir plus : www.sakinamsa.com

Beaucoup de bla-bla autour du col bleu. Mais l'origine de ma réflexion était bien sûr le fait que je suis fille de col bleu. Seulement depuis une génération, car comme pour beaucoup de provinciaux, il ne faut pas remonter bien loin dans l'arbre généalogique pour croiser des petits paysans.

Ce livre est une compilation de photos qui me parlent toutes les unes plus que les autres. Dans mes archives personnelles, je n'ai trouvé que celle-là pour illustrer mes racines :
Michèle et Denise en 1985 à Cavanié

vendredi 4 mai 2012

Âmes sensibles s'abstenir

Jean-Pierre nous a donné le 1er mai sa vision du travail. Je n'ai pas tout à fait la même représentation que lui de ce mot.
Illustration : quand il est accaparé par son blog et que je lui demande si son travail avance, il me répond que ce n'est pas du travail !

J'ai donc consulté mon copain Larousse qui donne 13 significations pour ce mot :
  1. Activité de l'homme appliquée à la production, à la création, à l'entretien de quelque chose : travail manuel, intellectuel
  2. Activité professionnelle régulière et rémunérée
  3. Exercice d'une activité professionnelle, lieu où elle s'exerce
  4. Ensembles des opérations que l'on doit accomplir pour élaborer quelque chose
  5. Toute occupation, toute activité considérée comme une charge : les enfants, ça donne bien du travail (Je laisse l'entière responsabilité de cette affirmation à Larousse)
  6. Ouvrage réalisé ou à réaliser , manuel, artistique, intellectuel
  7. Manière dont un ouvrage ou une oeuvre ont été exécutés
  8. Technique permettant de travailler une matière, d'utiliser un outil ou un instrument : apprendre le travail du bois
  9. Exercices accomplis pour acquérir la maîtrise d'une activité
  10. Activité laborieuse de l'homme considérée comme un facteur essentiel de la production et de l'activité économique
  11. Effet, résultat  utile produit par le fonctionnement de quelque chose : évaluer le travail d'une machine
  12. Action continue produite par un élément ou un phénomène naturel ; modification subie par un milieu, une matière qui en est l'objet : le gauchissement d'une poutre dû au travail du bois
  13. Modification, évolution lente due à une cause extérieure : laisser faire le travail du temps
Je vous fais grâce des définitions au sens médical, physique, psychanalytique, psychologique et sociologique !

Dans son couplet sur le travail, Jean-Pierre nous parlait il me semble de l'activité professionnelle régulière et rémunérée. Mais quand je lui dis qu'il travaille à son blog, je ne fais pas un abus de langage. Isabelle a raison, c'est très instructif de consulter un dictionnaire.

Mais pourquoi donc ce titre ? Si Jean-Pierre veux vous apporter la preuve de ma varicelle, il va devoir accomplir un ensemble d'opérations :
  1. Trouver la boîte où sont rangées les diapositives de cette randonnée 1986. Petite leçon de choses pour les plus jeunes : ordinateur, Internet, photos numériques sont des outils des temps modernes. Les moins jeunes ont peut-être connu la joie de suspendre un drap blanc au mur pour projeter des images à l'aide d'un appareil commandé manuellement - non, non, il ne s'agit pas des veillées dans les chaumières qui sont bien plus anciennes et que je n'ai pas connues, je n'ai que 50 ans, il ne faut pas exagérer quand même - quoi que .... j'ai souvenir de montages diapositives retraçant nos randonnées de 1985 et 1986 et présentés à ma famille réunie à Cavanié autour d'un feu de cheminée pour se régaler de châtaignes grillées  ....
  2. Passer en revue les diapositives à la recherche de la varicelle de Lolo
  3. Numériser la diapositive à l'aide de l'appareil adéquat - oui, nous avons aussi ce gadget ...
  4. Faire les retouches nécessaires
Ce qui devrait prendre un certain temps. Mais c'est vrai que blogger est un travail choisi, pour lequel Jean-Pierre ne compte pas son temps. Je dois avouer que je me suis même moquée gentiment de son nouveau "joujou". Finalement, je me suis moi aussi prise au jeu, et je suis bien ferrée !

En 2005, j'ai fait développer un certain nombre de diapositives témoins de nos randonnées cyclistes, avec l'idée d'en faire des pêles-mêles (voir http://cinquantecols.blogspot.fr/2012/04/blog-decousu.html).

Et puis, comme souvent, une idée en a poussé une autre et ces photos attendent dans un tiroir. Il n'y a pas un proverbe autour de qui sait attendre ?

Oui, vous piaffez d'impatience ! Ne stressez pas, cela n'en vaut pas la peine !

En 1986, notre voyage annuel en vélo devait nous conduire de l'Aveyron en Seine et Marne. Comme prévu, nous sommes partis de
Mais nous ne sommes pas arrivés en tandem en Seine et Marne, n'étant pas en état de poursuivre :
Notre voyage s'est arrêté à Bort les Orgues où nous avons pris un train pour Brive, puis la capitale.

Et aujourd'hui, pourrions-nous faire cela ? Y a-t-il encore des trains qui partent de Bort les Orgues ? Après recherche, il semblerait qu'il n'y ait plus de train au départ de cette ville, mais il y a un bus pour rejoindre Ussel. De là, il faut prendre un  TER jusqu'à Limoges. Je nous imagine à charger notre tandem dans les soutes du bus !





Le mercredi 25 avril : Autour d'Allanche

Allanche, petit village au coeur de l'Auvergne, est célèbre pour ses vaches qui paissent durant la belle saison dans ses verts pâturages.
Nous y sommes passés pour la première fois en août 1986 sur notre beau tandem.
 Nous avons même passé une nuit au camping municipal, bercés par le son de l'accordéon (au début de la nuit) puis par le son des cloches des vaches !
Aujourd'hui, nous y revenons pour une petite étape de cols car il y en a quelques-uns alentour.
Nous prenons la route de Maillargues, ses bâtisses massives,...
...sa croix de pierre,...
...sa fontaine et...
...son vieux four.
La montée est déjà commencée vers le col de Combalut.
Au loin, la neige est toujours présente.
Quelques vaches ont passé l'hiver ici mais bientôt il y en aura bien plus.
Un arbre solitaire nous regarde grimper vers le premier col de cette belle journée qui s'annonce malgré la température un peu fraîche.
Et après 5 kilomètres de grimpette, nous atteignons ce col N° 14...
Dans la descente nous passons dans le hameau de Vélonière : c'est d'actualité en ce moment, Vélon'hier, Vél'aujourd'hui et Vélo-demain !
Et tout de suite, nous retrouvons une montée sur la (ou le ?) véloroute du Cantal.
Des éoliennes dénaturent un peu le paysage...
...mais cela semble être le grand chantier du moment dans la région.
Et nous voici déjà arrivés au col de Baladour (En hommage à un certain EdUard BaladOUr, peut-être ?)
Le col suivant est franchi dans la foulée, avant d'attaquer une longue descente...
...qui nous permet de franchir la Sianne, au bord de laquelle nous prenons une petite pause (pose ?).
Car nous savons qu'une dure montée nous attend même si cela indiffère nos amies les bêtes !
Tous ces petits villages sont vraiment éloignés du monde et il vaut mieux avoir un bon four pour cuire le pain... Tu oublies d'acheter la baguette à la boulangerie la plus proche et tu manges des cailloux au petit déjeuner !
Nous retrouvons la neige.
Ce qui n'empêche pas Lolo de monter doucement mais sûrement ...
...vers le col de Chanusclade où nous pouvons entamer une bataille de boules de neige !
Et tranquillement, nous augmentons le nombre de cols franchis. Celui-ci, en venant de Vèze, fut incontestablement le plus difficile à atteindre, la pente étant par endroit très raide !
Pour quelques kilomètres, nous passons dans le Puy de Dôme où...
...nous arrivons à notre plus haut col de l'année (Pour l'instant, car nous avons bon espoir d'en franchir certains au-delà des 2000 mètres, ce sera pour les beaux jours !) : Presque 1300mètres.
Et c'est l'occasion d'un auto-portrait hivernal...
Dans ce paysage enneigé, nous continuons notre parcours en montagnes russes.
Après ce col du Fortunier, nous allons redescendre vers Allanche.
Mais pas question de nous arrêter là !
Laurence veut son 20ème col ! Et elle l'obtient en repartant comme le matin vers Maillargues. Puis ectte croix qui n'existe plus...
Et c'est l'occasion pour moi de photographier le petit arbre du matin sous un autre angle...
De retour à Allanche, nous allons prendre un verre...
...au café de la Mairie qui nous avait déjà accueilli il y a plus de 20 ans. 
En effet, avant de quitter le village un dimanche matin de 1986, nous nous y étions réfugiés le temps de laisser passer un violent orage.
Le lendemain matin après une nuit à l'hôtel à Bort les Orgues, nous abandonnions notre périple en rentrant en train à Paris : Laurence avait la varicelle ! (Il faut que je recherche la diapositive...)
Le Modern'hôtel où nous avions dormi lors d'un autre voyage dans la région est aujourd'hui à l'abandon.
Et s'il reste encore quelques commerces,...
...on peut se demander ce qui fait vivre cette France "profonde".
La France d'en-haut est grise...
...mais que la montagne est belle !